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18 juillet 2017 : EN ROUTE VERS LE MONT SAINT MICHEL
Publié le 24 Juillet 2017
Rendez-vous aux "Genets" à 8 heures. Lorsque nous sommes arrivés, le champ servant pour la circonstance de parking, était plein, les immatriculations des véhicules indiquaient des provenances de nombreux départements français...
La prairie voisine où les organisateurs inscrivaient les participants, grouillaient d'hommes et de femmes en shorts, chaussures de marche et sacs à dos. On reconnaissait les membres du MCR à leur casquette blanche, brodée du sigle de notre mouvement, que des organisateurs distribuaient aux nouveaux arrivants.
L'un des guides chargés d'encadrer les pèlerins pour la traversée de la baie prit le micro pour nous donner quelques consignes avant le départ.
Un des prêtres entonna le premier chant figurant sur le petit livre de prières qui faisait partie de notre paquetage puis, il nous bénit et l'on se mit en route.
En-tête, nous pouvions voir la statue de Marie, sur un brancard, portée par des hommes, c'était un pèlerinage gitant qui ouvrait la marche. Nous marchions sur les herbus en interrogeant le ciel car la météo était en alerte orange.
L'un des prêtres animateurs, portant le micro, entama le chapelet, nous méditions les "Mystères Joyeux".
Lorsque nous arrivâmes sur le sable dur, le ciel s'éclaircit, il faisait bon marcher ; en levant la tête, nous voyions, au loin le Mont que surplombe l'archange, de toute évidence, il veillait sur nous. Notre longue colonne s'étirait sur les grèves, les premiers loin, très loin devant nous. Des hommes, des femmes, des enfants courant autour de leurs parents, quelques bébés portés sur le dos de leur papa, des jeunes, des personnes plus âgées (les membres du MCR par exemple), mais combien pouvions nous être ?
Nous fîmes une première halte, chacun sortait de son sac, qui un biscuit ou une barre de céréales, qui un casse-croûte, un fruit ou une bouteille d'eau.
Revigorés, la longue file (nous étions plus de 1 200) repartit en priant et chantant.
Puis le sol se fit plus mou, le sable devint humide, nous ne marchions pas droit, nous suivions nos guides et, par moment, nous avions l'impression de nous éloigner de notre but mais nos guides savaient quel chemin emprunté. Ils exigèrent que nous nous déchaussions car nous arrivions sur un sol vaseux. Nos pieds s'enfonçaient, cela nous faisait rire, puis nous passions dans les cours d'eau qui sillonnaient la grève, nous en ressortions les pieds moins sales pour quelques instants...
Le Mont se rapprochait, nous distinguions plus nettement l'archange pointant son épée qui nous montrait la route. Nous fîmes un second arrêt sur un sol un peu plus ferme, chacun se restaura puis repartit pour la dernière étape.
Arrivés au pied de la Merveille, c'est avec la lance à eau des pompiers que nous avons pu nettoyer nos pieds couverts de vase, avant de pouvoir nous rechausser.
Le ciel était radieux lorsque nous entreprîmes, guidés par des scouts, la montée des nombreuses marches qui conduisent à l'abbaye. Cela me parût beaucoup plus dur que la traversée de la baie...
Arrivés dans le sanctuaire, celui-ci était plein (difficile de trouver une place pour s'asseoir...). Nous assistâmes à une messe concélébrée par monseigneur Laurent Le Boulc'h, évêque de Coutances Avranches, monseigneur Aveline, évêque auxiliaire de Marseille et une trentaine de prêtres.
L'homélie remarquable de monseigneur Aveline portait sur 3 points :
-1) Attache-toi au Christ, Il est le rocher (comme le Mont Saint Michel).
- 2) Livre le bon combat, être chrétien n'est pas une sinécure (nous sommes sous la flèche du Mont Saint Michel).
- 3) Partage ce que tu as reçu, partage le trésor de la BONNE NOUVELLE (on est en recherche constante).
Puis, en bon marseillais, il nous a parlé d'Angèle d'après le roman de Jean Giono. L'amitié et la miséricorde sont les seules choses qui aident à remettre debout, comme celle éprouvée par Saturnin pour Angèle, "la damoiselle".
En sortant de l'abbaye, il n'était pas loin de 14 heures, ce fut le moment du pique-nique, chacun se trouvant une petite place dans le Mont, avec, sous les yeux ce magnifique paysage et ces ruelles pittoresques.
Puis, quelques violents coups de tonnerre, précédèrent de peu une pluie violente (tant mieux pour ceux qui s'étaient abrités dans une crêperie ou autre commerce, (j'en étais), beaucoup furent transpercés... Ceux qui avaient prévu de faire le retour en retraversant la baie durent y renoncer, les guides refusant d'en prendre le risque, l'alerte météo était élevée. Le retour se fit donc en autocar (plus de 25 minutes) pour rejoindre le champ où étaient parquées les voitures.
Nous étions 150 membres du MCR à être restés pour partager le dîner organisé par les membres du MCR local. Ce fut super et fort sympathique.
Nous ne pouvons que dire un grand merci aux organisateurs et aux membres hébergeant ceux qui, venant de loin, étaient arrivés la veille ; tous ont été enthousiasmés par l'accueil qu'ils ont reçu...
Un très grand merci à François C. qui se charge de prendre toutes les photos et à Jean-Luc M. qui a su les transformer pour que je puisse les insérer sur le blog.
Françoise S.